Hommage au mécanicien Denis Joseph LARRIVET

Denis Larrivet est né le 10 mars 1923 à Istanbul en Turquie.
« Bien que tout à fait français, je suis né à Istanbul, où mon père était alors à l’ambassade de France en Turquie. Ce hasard a eu sur ma vie deux conséquences ; la première est que je parle le turc, ce qui n’est pas tellement courant pour un Français ; la seconde est qu’en 1941 j’ai eu moins de difficultés que beaucoup d’autres pour rallier la France Libre. Et c’est ainsi que je me suis retrouvé élève-mécanicien à Rayak, puis mécanicien au « Normandie ».
A 18 ans, il rejoint la R.A.F comme mécanicien. Affecté au 80 Squadron « Strike true» il suit cette unité à Nicosie (Chypre) puis sur la base d’Aqir (Haïfa), en novembre 1941 le 80 Sqn, s’installe sur la base de Rayak. Le 26 décembre 1941 il signe un contrat au F.A.F.L avec le matricule n° 40 476.
A la fin de sa formation de mécanicien il est nommé caporal, il se porte volontaire pour le GC III dès la création ce nouveau groupe. Il arrive le 29 novembre 1942 à Ivanovo. Il participe à la première campagne en qualité de second mécanicien. Il s’occupe principalement du Yak d’Albert Littolff.
Je suis de ceux qui ont amèrement regretté de quitter le groupe et la Russie. Je suis rentré avec mes souvenirs, surtout celui de Littolff, cet homme qui ne vivait que pour l’aviation. Rien ne l’intéressait, ni la boisson, ni les cigarettes, ni les femmes. Il n’était non pas dur, mai strict, et peu à peu, il avait fini par me prendre pour confident. Il cherchait à inventer l’avion idéal et, quand il me parlait d’une de ses idées, je lui faisais des objections du point de vue du mécanicien. A la fin il me disait : « je ne t’oublierai jamais après la guerre…Il est tombé le 16 juillet 1943.
Le capitaine Littolff, qui rêvait tant de devenir pilote d’essais…
Avis du lieutenant Michel Alex Officier mécanicien
LARRIVET Denis Caporal-Chef 2ème Mécanicien sur Yak (non Bté)
3-Bonne conduite, bon esprit militaire
2-A breveter, a donné satisfaction
1-Bon esprit, peut très bien faire
Nommé caporal-chef en juillet 1943, comme tous les mécaniciens, il est muté au Moyen-Orient, et est de retour à Rayak en octobre 1943.
La paix revenue, il fera une carrière dans différentes compagnies aériennes, finira sa carrière à Orly.
A la retraite il se retirera dans le sud de la France.
Denis Larrivet est décédé le 18 décembre 2010 à Montpellier (34)

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